Invité angelineb Posté(e) le 16 novembre 2009 Posté(e) le 16 novembre 2009 je suis étudiante en 3ème année d'ergothérapie à Montpellier. J'effectue mon mémoire de fin d'études sur les patients Alzheimer et le carnet mémoire. Je suis à la recherche de neuropsychologues utilisant le carnet mémoire avec leurs patients (de préférence Alzheimer). si jamais vous l'utilisez où si vous connaissez d'autres professionnels qui l'utilise n'hésitez pas à me contacter. Angéline Quote
viviM Posté(e) le 16 novembre 2009 Posté(e) le 16 novembre 2009 Bonjour, pourrais-tu préciser ce que tu entends par "le" carnet mémoire ? Cela fait qq années que je travaille auprès de malades d'Alzheimer (centre mémoire, accueil de jour, domicile...) et je ne vois pas de quel carnet tu veux parler. Merci d'avance! Quote Virginie MATTIO Directrice Coridys Var / Coridys Formation Membre de la société secrète des membres du mois 2013
Piet Posté(e) le 16 novembre 2009 Posté(e) le 16 novembre 2009 On n'utilise pas de carnet mémoire, avec les alzeihmer ? Sinon, c'est le remplacant de la mémoire ('fin j'imagine que je t'apprends rien), souvent doublé d'un carnet de comm', quand mémoire et langage sont atteints, comme dans bcp de cas chez les AVC/TC... non ? Quote Pierre Leclef - Neuropsychologue Cabinet de Neuropsychologie à Nevers (58) : www.neuropsychologue-nevers.fr / 07 68 16 53 62 Membre de la société secrète des membres du mois ---------------------------- Regroupement régional : APNB ---------------------------------------------- Eternel impulsif - ne m'en veuillez pas (trop)
David UCL Posté(e) le 17 novembre 2009 Posté(e) le 17 novembre 2009 J'ai retrouvé un article de Bernard Croisile sur le carnet mémoire... Exercices pratiques pour tenir son journal de mémoire (Croisile).pdf Quote David Bourgeois Consultation mémoire & centre (psycho)gériatrique Bruxelles
Invité angelineb Posté(e) le 17 novembre 2009 Posté(e) le 17 novembre 2009 Par carnet mémoire je veux parler d'un carnet basé sur celui de "Sohlberg et Mateer" qui contient des infos pour pallier un déficit de mémoire épisodique, il contient généralement une ou plusieurs rubriques comme : agenda, administration, famille, trajets,... Quote
AlexF Posté(e) le 17 novembre 2009 Posté(e) le 17 novembre 2009 Merci David mais on dirait que le document correspond plutôt à un programme de stimulation cognitive, non ? Ils sont trompeurs ces titres! Angeline, dans mon activité, je mets en place des carnets soit pour compenser des troubles de mémoire épisodique, soit des troubles de planification mais avec des patients ayant des lésions cérébrales acquises (TC, AVC, ...). Et j'habite loin de chez toi...! Que veux tu savoir exactement ? Quote
Invité angelineb Posté(e) le 17 novembre 2009 Posté(e) le 17 novembre 2009 en faite, je cherche à savoir si une collaboration entre ergo et neuropsy serait intéressante pour la mise en place d'un carnet mémoire et j'ai axé sur les personnes Alzheimer. mais peu être est ce trop restrictif? Quote
Albane Posté(e) le 18 novembre 2009 Posté(e) le 18 novembre 2009 Un carnet mémoire avec des patients Alzheimer, je suis sceptique. Certains patients oublient que ce carnet existe, dans ce cas, il ne sert donc à rien du tout. Puis on entend souvent les familles dirent: je note tout à un endroit, les rendez vous et tout ça. En général, au départ, c'est une excellente idée, mais avec l'avancée dans la maladie, le patient consulte de moins en moins le carnet ou l'affichage, parce qu'il oublie tout simplement. Alors peut être qu'avec une MA débutante, cela peut aider, à condition que ce carnet soit tenu régulièrement à jour et ça, c'est une autre paire de manche. Avec des patients à stade modéré à sévère, je pense que c'est inutile car voué à l'échec. Quote
jeromerkes Posté(e) le 18 novembre 2009 Posté(e) le 18 novembre 2009 Pas vraiment le temps de détailler une réponse, mais voici un chapitre de livre de solal (evaluation et prise en charge des troubles de la mémoire) qui présente un très bel exemple de cas clinique d'une personne atteinte de MA chez qui un carnet mémoire a été mis en place. Bonne lecture Adam et al (1999) - tricot en français.pdf Quote Psychologue/Neuropsychologue Membre de la société secrète des membres du mois AG&D - Responsable Recherche et Développements LinKeDin
jeromerkes Posté(e) le 18 novembre 2009 Posté(e) le 18 novembre 2009 je suis étudiante en 3ème année d'ergothérapie à Montpellier. Oups, j'avais pas fait attention. Du coup, à priori, ce chapitre doit te dire quelque chose... Quote Psychologue/Neuropsychologue Membre de la société secrète des membres du mois AG&D - Responsable Recherche et Développements LinKeDin
Invité angelineb Posté(e) le 18 novembre 2009 Posté(e) le 18 novembre 2009 oui effectivement je le connais, c'est d'ailleurs à partir de cet article que j'ai commencé mon mémoire. Quote
ESid Posté(e) le 18 novembre 2009 Posté(e) le 18 novembre 2009 L'utilisation d'un carnet mémoire chez les patients DTA dépend également de la motivation du patient et de l'entourage pour ce type de carnet. Dans la consultation mémoire où j'interviens, les patients pris en charge à l'atelier mémoire bénéficient en parallèle de la mise en place d'un carnet mémoire. Sur les 5 patients de l'atelier (MCI amnésique / DTA débutante), seul 1 a vraiment adhéré. Son épouse a bien compris le principe et a sollicité l'utilisation du carnet au début. Le patient l'utilise maintenant spontanément et quotidiennement. Son orientation temporelle est bien meilleure, et il est autonome pour la consultation des informations (il peut ainsi parler de l'actualité grâce aux notes qu'il a prises). Mais c'est une "réussite" pour 4 échecs. Les autres patients n'ayant pas vu l'intérêt de remplir un tel carnet, les conjoints étant moins impliqués, etc... Je pense, mais je me trompe peut être, que si l'utilisation d'un tel carnet est implantée suffisamment tôt dans la maladie (dès le stade MCI ?), cela peut être un réel bénéfice pour le patient et son entourage. Quote Émilie SIDNEY-MATHIEU
AlexF Posté(e) le 18 novembre 2009 Posté(e) le 18 novembre 2009 en faite, je cherche à savoir si une collaboration entre ergo et neuropsy serait intéressante pour la mise en place d'un carnet mémoire Je trouve l'idée très intéressante. On sait bien que l'utilisation du carnet dépend fortement de la fréquence de sollicitation du patient vis-à-vis de son carnet alors si les ergos et neuropsy travaillent ensemble là-dessus, ça ne peut qu'être bénéfique pour le patient et augmenter les chances de réussite. j'ai axé sur les personnes Alzheimer. mais peu être est ce trop restrictif? Pour un sujet de mémoire, on est bien obligé de se limiter à une population. Concernant la réussite de la mise en place d'un carnet, je vous conseille de lire les articles fournis dans la base de documentation sur les prises en charge cognitives proposée par Jérôme (http://www.neuropsychologie.fr/forum/showthread.php?t=1954) L'efficacité y est clairement démontrée et n'est pas forcément dépendante de la motivation du patient, du moment que l'on applique la bonne méthode. Cela implique d'utiliser la méthode d'apprentissage sans erreur et d'estompage, de vraiment faire du conditionnement. Il est sûr que si l'on demande au patient de faire appel à ses capacités métacognitives pour accepter et utiliser son carnet, seuls les stades débutants peuvent être concernés. Par contre, si on se base sur les capacités d'apprentissage procédural, la réussite est possible, même à des stades un peu plus avancés car ces capacités sont encore préservées. J'ai pu mettre en place des carnets à plusieurs reprises avec des patients vraiment amnésiques qui présentaient une grosse anosognosie et un syndrome dysexécutif chez qui ça marchait. C'était dans le cadre d'AVC, TC...mais les principes sont les mêmes, c'est l'évolution qui change. Après, le problème est celui de la généralisation de son utilisation. Parce que le patient l'utilise souvent très bien en neuropsy et pas en ergo, en kiné ou à la maison car personne ne l'incite correctement à l'utiliser. La formation des équipes est donc primordiale, ainsi que celle de la famille. Je me suis rendue compte que les simples explications ne sufffisaient pas et qu'il fallait travailler directement en séance avec elle. Il y en a toujours (beaucoupscratch) qui ne sont pas motivées, mais elles sont aussi surtout perdues et ne comprennent pas forcément ce qu'on leur demande de faire. Déjà pour nous, ce n'est pas toujours évident parce que dans nos propres habitudes, on n'apprend pas par apprentissage sans erreur, alors il faut toujours se souvenir que pour les personnes qui présentent des troubles en mémoire épisodique, c'est beaucoup plus efficace. Ce n'est pas naturel du tout en fait. Plus on met le patient en situation d'utilisation de son carnet dans des circonstances, avec des personnes différentes, plus on augmente les possibilités de généralisation et de maintien dans le temps. Mais le rapport coût/bénéfice n'est pas forcément intéressant (à première vue) pour la famille ou l'équipe qui préférera pallier elle-même. A nous de leur montrer les avantages: diminution des questions répétitives, diminution des manifestations anxiodépressives du patient, baisse de la charge de l'aidant. Ca m'arrive d'avoir des gens qui me disent qu'il n'y a pas de problème, qui ne se rendent pas compte que leur proche oublie ou ils s'en rendent compte mais me disent que cela ne les dérange pas de faire à leur place. Alors là, si le patient n'est pas de cet avis, je rame pour convaincre le proche de changer ses habitudes! Quote
jeromerkes Posté(e) le 19 novembre 2009 Posté(e) le 19 novembre 2009 L'utilisation d'un carnet mémoire chez les patients DTA dépend également de la motivation du patient et de l'entourage pour ce type de carnet. Dans la consultation mémoire où j'interviens, les patients pris en charge à l'atelier mémoire bénéficient en parallèle de la mise en place d'un carnet mémoire. Sur les 5 patients de l'atelier (MCI amnésique / DTA débutante), seul 1 a vraiment adhéré. Son épouse a bien compris le principe et a sollicité l'utilisation du carnet au début. Le patient l'utilise maintenant spontanément et quotidiennement. Son orientation temporelle est bien meilleure, et il est autonome pour la consultation des informations (il peut ainsi parler de l'actualité grâce aux notes qu'il a prises).Mais c'est une "réussite" pour 4 échecs. Les autres patients n'ayant pas vu l'intérêt de remplir un tel carnet, les conjoints étant moins impliqués, etc... Je pense, mais je me trompe peut être, que si l'utilisation d'un tel carnet est implantée suffisamment tôt dans la maladie (dès le stade MCI ?), cela peut être un réel bénéfice pour le patient et son entourage. Une réussite pour 4 échec, c'est peu et en même temps, quels bénéfices tu décris pour le patient qui a pu en bénéficier... ! Je me suis aussi heurté à la question de la motivation du patient qui a été un frein à l'installation de ce type d'outil, malgré des apprentissages de son utilisation très efficaces en séance. Dans le dernier SOLAL (rééducation), cette question est abordé plusieurs fois et se pose dans un cadre beaucoup large d'adhésion à la prise en charge. Il semble qu'une approche expliquant au patient que ça lui permet d'aider son proche, en insistant pas sur ses difficultés (qu'il ne perçoit pas toujours) soit assez efficace dans pas mal de cas. Redonner un rôle au patient, le valoriser, ne pas le réduire à ses difficultés qu'on va essayer de diminuer, etc. Tout cela me semble avoir beaucoup de sens, et surtout si ça peut marcher... Quote Psychologue/Neuropsychologue Membre de la société secrète des membres du mois AG&D - Responsable Recherche et Développements LinKeDin
Invité angelineb Posté(e) le 31 janvier 2010 Posté(e) le 31 janvier 2010 bonjour, tous d'abord merci à tous pour vos réponses. je voulais savoir si vous pouviez m'expliquer brièvement (ou pas :D ) la prise en charge neuropsychologique avec les personnes Alzheimer (utilisant ou non le carnet mémoire). En gros sur quoi vous travaillez et comment? (objectifs et moyens) merci d'avance Quote
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