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    Neuropsychologie de la confabulation

    Titre : Neuropsychologie de la confabulation : évaluation clinique et expérimentale dans l’amnésie classique et la Maladie d’Alzheimer

    Orateur : Valentina La CORTE - Neuropsychologue, Université Pierre et Marie Curie-Paris6, Centre de Recherche de l'Institut du Cerveau et de la Moelle épinière, UMR-S975, Paris

    Résumé : La plupart des observations sur le plan clinique et expérimental ont montré que les confabulations contiennent des épisodes de vie réelle mal placés dans le temps et dans l’espace, ou bien des habitudes et des routines considérées par le patient comme épisodes personnels spécifiques. Nous appelons ce type de confabulation ‘Habits Confabulations’. Cette tendance n’est pas limitée à la récupération des informations du passé mais elle contamine également la capacité d’orientation dans le présent ainsi que la projection d’événements dans le futur personnel. Ainsi, si l'on demande à un confabulateur hospitalisé de dire ce qu’il a fait la veille, il va répondre selon les habitudes de sa vie quotidienne et il va dire, par exemple, qu’il est allé travailler et que le lendemain il ira travailler, faire des courses, etc. En accord avec ces observations la confabulation a été considérée comme un déficit de la Conscience Temporelle (i.e une forme spécifique de conscience, qui permet à l’individu d’être conscient de son passé ainsi que de son présent et de son futur) dans le cadre de la Memory Consciousness and Temporality Theory (Dalla Barba, 2002). Nous décrivons ici le cas d’un patient (TA) atteint d’un syndrome amnésico-confabulatoire massif et sélectif aux trois dimensions de la conscience temporelle.

    L’ensemble de ces observations démontre que la sélectivité de la confabulation respecte l’architecture des systèmes mnésiques. Dans une deuxième étude nous avons quantifié la contribution des ‘Habits Confabulations’ au syndrome confabulatoire caractéristique d’un groupe de patients amnésiques et un groupe de patients atteints de la MA au stade léger. Les deux groupes produisent significativement plus de confabulations dans cette catégorie. Nous proposons une nouvelle taxonomie des confabulations basée sur l’analyse qualitative de leur contenu en mémoire épisodique et en mémoire sémantique.

    L’ensemble de ces observations démontre que la confabulation ne peut pas être considérée comme un pur déficit mnésique, mais comme une condition pathologique plus complexe liée au dysfonctionnement de la conscience.

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