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Scandaleux de ne pouvoir s'inscrire sur neuropsychologie.fr ?


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Parmi les moyens d'expression du citoyen 2.0, le microblogging en est un à l'image de Twitter et ses informations de 140 caractères.

Je dois dire que c'est un brin étonné que j'ai pris connaissance, il y a quelques instants, d'un étrange Tweet posté par un psychologue fraichement diplômé et installé dans la région Languedoc-Roussillon. M. Baissette n'y va pas de main morte avec notre association puisqu'il l'associe au hashtag #secte...

07-03-13a.png

Il copie la réponse de notre équipe de validation :

07-03-13b.png

Invectivé de la sorte sur Internet, je me permets une réponse courtoise, mais ferme :

  • Notre association loi 1901 s'est constituée sur des objectifs et missions qui sont consultables par tous, ici. Qui aurait envie de rejoindre une association sans consulter ces informations au préalable ? Cette démarche, naturelle il me semble, aurait certainement évité cette crispation inutile.
  • Notre association n'a pas pour objectif de permettre aux jeunes (et moins jeunes) diplômés de compléter leurs trousseaux psychométriques. Nous ne fournissons aucun outil qu'un étudiant formé dans le champ de la neuropsychologie n'obtiendrait pas de ses lieux de stage. Par ailleurs, je rappelle ici que nous respectons scrupuleusement les droits d'auteurs.
  • Je me permets de souligner à ce collègue que chacun est tenu de respecter notre code de déontologie, disponible ici dans sa version révisée 2012. De multiples articles sont en lien avec notre responsabilité face au choix et à l'utilisation des outils pour lesquels une formation est indispensable. L'accès à des normes ou consignes ne constitue en rien une "formation". Il ne revient pas à notre association d'assurer cette formation de base, acquise par les psychologues spécialisés en neuropsychologie au cours de leurs stages et formations universitaires.
  • En lien avec ce dernier point et le site professionnel de ce collègue, je me permets de souligner que les "Tests neuropsychologiques" n'existent pas. Il serait trop fastidieux d'entrer dans les détails, mais il existe des tests psychométriques et un modèle théorique, la neuropsychologie. Ce modèle ne se résume certainement pas aux tests. D'ailleurs, pour fermer cette parenthèse sur votre site, le MMS n'est pas non plus un test psychométrique. Je vous renvoie à cet excellent article de vulgarisation de Derouesné à ce sujet.

Pour conclure, nos 800 adhérents revendiquent leur identité professionnelle de psychologue clinicien spécialisé dans le champ de la neuropsychologie. Nous contribuons quotidiennement au développement de la psychologie et la reconnaissance de son utilité auprès des autres professionnels et du grand public. Sur nos propres deniers et notre temps personnel, nous avons mis en place une plateforme d'échanges sur nos pratiques dans le champ de la neuropsychologie. Personne n'est tenue d'adhérer à cet objectif mais pour ceux qui le souhaitent, nous avons démocratiquement définis des règles d'inscription, comme dans n'importe quelle association. Est-ce si scandaleux dans le fond ?

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13 Commentaires


Commentaires recommandés

Le Flo

Posté(e)

Je comprends que ça puisse frustrer, mais le réglement est le réglement. Il doit y avoir des moyens plus conventionnels pour un psychologue clinicien pour obtenir du matériel psychométrique non?

 

(Secte? Mais non. Ce brave moldu pourra rejoindre de toute façon nos rangs quand il aura fait un DU dans une antenne de notre puissant mouvement occulte si telle est sa volonté.)

Lamanzel

Posté(e)

Je comprends que ça puisse frustrer, mais le réglement est le réglement. Il doit y avoir des moyens plus conventionnels pour un psychologue clinicien pour obtenir du matériel psychométrique non?

 

(Secte? Mais non. Ce brave moldu pourra rejoindre de toute façon nos rangs quand il aura fait un DU dans une antenne de notre puissant mouvement occulte si telle est sa volonté.)

Hé bien même avec son DU il ne pourra pas accéder au site ! Cela ne fait pas partie des critères pour valider son inscription.

 

C'est quand même fou de réagir de la sorte... surtout qu'effectivement grâce aux différents lieux de stage on dispose souvent du minimum vital pour pouvoir débuter. M'enfin...

Mathieu

Posté(e)

Vouloir adhérer à une association sans s'être renseigné un minimum sur ses statuts semble surprenant.

Mais moins que de parler de "MMS et autres" pour les tests neuropsychologiques...

  • Like 2
VirginieB

Posté(e)

Wahou, j'ai l'impression de rêver.

 

Si vous passez un jour par cette page Mr Baissette, je voudrais vous dire que j'espère sincèrement qui si un jeune diplômé en psychologie-neuropsychologie vient vous demander de lui "parler de psychothérapie" parce qu'il compte s'installer en libéral et se lancer dans cette pratique, vous saurez lui répondre aussi cordialement que nous avons essayé de le faire ici.

 

Ce n'est pas diviser que de reconnaitre la spécificité et la diversité des compétences de chacun, c'est bien au contraire ce respect mutuel qui assurera la cohésion de notre belle discipline commune, la Psychologie.

  • Like 7
madeopyj

Posté(e)

Cher M. Baissette,

 

J'avoue que votre assimilation de la réponse de Neuropsychologie.fr à une association sectaire a piqué ma curiosité, sans doute par son caractère grotesque.

 

Ayant consulté les informations disponibles sur votre activité en libéral, je reconnais que c'est avec un immense regret que je constate votre impossibilité à nous rejoindre. En effet, un jeune collègue diplômé depuis un peu plus d'un an qui est en mesure de proposer à sa clientèle un panel aussi large de méthodes psychothérapeutiques ("Gestalt, Analytique, Psychanalyse, Freudienne, Psychosomatique, Psychodynamique" cf http://www.psychologue.net/cabinets/guillaume-baissette-psychologue-clinicien-et-psychotherapeute) aurait sans nul doute considérablement enrichi, voire bouleversé nos échanges sur le forums...en effet, ne s'y côtoient que de trop modestes collègues essentiellement compétents (en tous cas on y travaille fort) dans une seule pauvre petite approche, après parfois des dizaines d'années de pratique.

 

En même temps, vu la fulgurance de votre assimilation des cliniques variées évoquées sur votre site, je pense qu'il ne vous faudra que quelques mois - que dis-je, semaines - pour assimiler ce qui vous permettra de nous rejoindre très vite.

Au plaisir donc de recevoir vos enseignements, cher maître....

 

Pierre-Yves Jonin

  • Like 13
Piet

Posté(e)

Je compléterais juste ton message, Pierre-Yves... j'imagine que l'étalage d'autant de pratiques diversifiées n'est motivé que par une volonté d'aider au mieux les patients de la manière la plus adaptée à leur individualité, et non pas par de viles motivations pécunières, ou un tel étalage ne servirait qu'à rameuter un max de clients... Non.

 

Et on dit "stagiaire psychologue", pas l'inverse. "Psychologue stagiaire", c'est quelqu'un qui a le droit d'exercer le métier pour lequel il a obtenu un diplôme, qui est employé par la FPH et qui est en cours de titularisation.

LiliPho

Posté(e)

En même temps, "Analytique, Psychanalyse, Freudienne, Psychosomatique, Psychodynamique" tout ça relève des mêmes théories (la psychanalyse), c'était juste histoire de faire plein de lignes....puis rajouter d'un coup "test de QI" (traduire la WISC/WAIS)  je trouve ça magnifique! Si y a bien un truc qui m'agace, c'est ça!

Toma

Posté(e)

Bonjour,

Je partages vos commentaires. J'ai une question: j'ai des étudiants en master 2 professionnel de psychologie et neurosociences cognitives (Rouen) à qui l'on refuse le droit d'inscription sur le site. Est-ce normal ou non?

Merci pour votre réponse.

DominiqueC

Posté(e)

@Toma : notre objectif est de réunir et d'échanger avec les psychologues qui ont une formation effective en neuropsychologie clinique. Est-ce qu'un parcours en neurosciences cognitives répond à ce critère ? Je crois que la majorité de la profession pense que non.

 

Cela rejoint notre état des lieux des formations et ce qui en a été dit par la suite : des masters se reconvertissent en passant des neurosciences ou de la psychologie cognitive à la neuropsychologie. Si les champs sont connexes, ils n'en gardent par moins leurs spécificités et ne sont pas superposables.

 

Les étudiants sont trompés sur la nature de leur formation, d'autres ferment les yeux parce qu'il y a la nécessité d'être pris en M2, quel qu'en soit le coût. Il ne me revient pas personnellement de les blâmer pour ça mais il est certain qu'après l'ouverture massive de formations en neuropsychologie, les professionnels devraient prendre le temps de réfléchir à leur implication de cette reconversion de masters.

 

Si nous souffrons d'une explosion des diplômés, qui a de lourds effets sur notre insertion et nos statuts, quelle part de responsabilité avons nous ?

 

Pour résumer ma position, un parcours en neurosciences est tout à fait passionnant et respectable à condition qu'il ne soit pas un moyen détourné de rejoindre un autre champ professionnel, bien différent.

 

En encadrant en stage de neuropsychologies de tels étudiants, quel message envoyons nous à l'université ? à la profession ? à ces étudiants ?

  • Like 2
Toma

Posté(e)

@ Dominique: Je comprends tout à fait. Néanmoins, je trouve dommage qu'ils ne puissent pas bénéficier du site. Le master s'est ouvert cette année. Effectivement il y a de la psychologie cognitive, mais aussi de la neuropsychologie. Les cours sont dispensés par des enseignants-chercheurs, professeurs...mais aussi par de nombreux professionnels, dont la majorité sont neuropsychologues, notamment ceux du CM2R du CHU de Rouen, du CRTLA du CHU de Rouen, de CMPR...

Même si je partage ton constat, je trouve, pour ma part, cela dommage.

SandrineCM

Posté(e)

@Toma : outre la reconversion parcours neurosciences vers un master se voulant spécialisant en neuropsychologie soulignée par Dominique, le master de Rouen comporte peu d'enseignements théoriques comparativement aux autres masters reconnus comme spécialisés en neuropsychologie.

Ainsi, la 2e année de ce master ne compte que 180 heures d'enseignements théoriques (hors déonto, suivi de stage/mémoire), là où le master 2 de Caen par exemple en compte 330, le master 2 de Paris 5 ou d'Amiens 300, celui de Besançon 336 et celui de Reims 287. La différence est donc importante.

C'est sur cette base que nous rajoutons dans notre liste les nouveaux masters : avoir au moins 250 heures d'enseignements théoriques spécialisés en neuropsychologie en 2e année.

Toma

Posté(e)

C'est vrai et effectivement il est tout à fait normal d'être exigeant sur la qualité d'enseignement et notamment sur le volume d'enseignement dans la spécialité.

C'est juste que bon nombre d'étudiants sont stagiaires avec des neuropsychologues depuis leur 3ème année de licence et se démènent pour approfondir leurs connaissances, leurs compétences, échanger sur des cas, des problématiques théoriques et:ou cliniques...Alors, c'est vrai, je me sens un peu concerné étant passé par un master recherche avec stage professionnalisant. A l'époque le forume de discussion, avant l'ouverture du site, m'avait bien aidé dans mes réflexions et ma pratique.

Bref, tout ça pour dire que je comprends votre point de vue et soutient votre démarche dans le but de faire avancer la neuropsychologie en lui garantissant un gage de qualité. Mais, personnelement j'aurai peut-être été un peu plus souple, mais ne voyant pas forcément tout ce que cela implique, comme l'a expliqué Dominique. Donc, en bon normand, d'accord et pas tout à fait.

En tout cas, merci pour vos réponses constructives et pour votre tavail.

  • Like 3
Invité Lilie

Posté(e)

Aïe aïe, faire un site internet en vendant ce si peu d'expérience (même de stages!!!), ce manque de connaissances des "tests" (vu ce qui a déjà été souligné par mes collègues précédemment), ce déballage incohérent d'orientations !!! Et en plus de ça, fustiger ses collègues (pour quelqu'un qui dit recevoir les autres "sans jugement", j'ai envie de tweeter PTDR!!!)... Voilà quelqu'un vers qui je n'orienterai jamais mes patients.

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