Plus ou moins intelligent ?
De nombreux auteurs ont, ces dernières années, cassé le mythe d'un Quotient Intellectuel stable dans le temps.
Une équipe de chercheurs londoniens du Centre de neuro-imagerie à l'University College de Londres, a mené une étude à long terme sur les capacités intellectuelles de 19 garçons et 14 filles, évaluées à l’âge de 14 ans (en 2004) puis à 18 ans (en 2008). Ils ont établi que le QI peut gagner ou perdre jusqu'à 20 points chez les jeunes avant 20 ans. L'étude a été publiée dans la revue Nature*
Le Pr Cathy Price explique les résultats de son équipe :
Patrick Lemaire, professeur en psychologie, spécialiste du développement et du vieillissement (CNRS & université de Provence) commente ces résultats : "Le travail publié dans la revue scientifique Nature est extrêmement intéressant et il remet en cause les croyances antérieures selon lesquelles tout devait se jouer avant l'âge de 6 ans. Ces derniers prouvent que le QI n'est pas stable au cours de la vie (en l'absence de lésion cérébrale et de maladies neurodégénératives) et qu'il ne faudrait plus se baser sur le score du test de QI d'un enfant pour prédire ses performances scolaires et professionnelles ultérieures."
Abstract : Intelligence quotient (IQ) is a standardized measure of human intellectual capacity that takes into account a wide range of cognitive skills1. IQ is generally considered to be stable across the lifespan, with scores at one time point used to predict educational achievement and employment prospects in later years1. Neuroimaging allows us to test whether unexpected longitudinal fluctuations in measured IQ are related to brain development. Here we show that verbal and non-verbal IQ can rise or fall in the teenage years, with these changes in performance validated by their close correlation with changes in local brain structure. A combination of structural and functional imaging showed that verbal IQ changed with grey matter in a region that was activated by speech, whereas non-verbal IQ changed with grey matter in a region that was activated by finger movements. By using longitudinal assessments of the same individuals, we obviated the many sources of variation in brain structure that confound cross-sectional studies. This allowed us to dissociate neural markers for the two types of IQ and to show that general verbal and non-verbal abilities are closely linked to the sensorimotor skills involved in learning. More generally, our results emphasize the possibility that an individual’s intellectual capacity relative to their peers can decrease or increase in the teenage years. This would be encouraging to those whose intellectual potential may improve, and would be a warning that early achievers may not maintain their potential.
*Verbal and non-verbal intelligence changes in the teenage brain
Ramsden S., Richardson F.M., Josse G., Thomas M., Ellis C., Price C.
Nature doi:10.1038/nature10514
Received : 17 May 2011 Accepted : 26 August 2011
Published online : 19 October 2011
Pour ceux que ca intéresse, vous trouverez, grâce à Stéphane , l'article intégral ici
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