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Le Ginkgo Biloba ne protège pas de la démence


Selon une étude récente, la prise de Ginkgo Biloba ne diminue pas significativement le risque de développer une démence et en particulier la maladie d’Alzheimer. L’équipe du Dr DeKosky a publié les résultats du projet GEM (Ginkgo Evaluation of Memory) dans la revue JAMA .

En tout, 3069 participants âgés de 75 et plus ont été inclus. Les sujets étaient soit normaux ou présentaient un trouble léger de la cognition. La démence constituait évidemment un critère d’exclusion. Après une évaluation médicale et neuropsychologique, les participants ont reçu au hasard un traitement de 120 milligrammes d’extrait de ginkgo (bid) ou encore un placebo.

La décision d’administrer un total de 240 milligrammes par jour de ginkgo était basé sur des études précédentes qui suggéraient des effets possibles du ginkgo à cette dose. 307337347_6900e85572_m.jpg style="margin: 4px 10px 6px 4px; box-shadow: 1px 1px 10px #555">

Les participants étaient suivis sur une période moyenne de six ans. Pendant la durée de l’étude, on a diagnostiqué une démence chez 523 sujets. De ce nombre, 246 appartenaient au groupe placebo alors que 277 avaient pris de ginkgo. Les deux groupes étaient équivalents quant à leur adhérence à la prise du médicament. À tout le moins, aucun effet secondaire significatif n'a été noté chez les participant!

1 Commentaire


Commentaires recommandés

DominiqueC

Posté(e)

C'est intéressant. Pour en discuter avec les neurologues de mon service, on en revient toujours à ce que l'on peut offrir aux patients à risque, dès lors que l'on adhère à l'existence de cette phase bien sûr. La plupart du temps, ils ne méconnaissent pas le peu d'effets attendus du ginkgo (en France, commercialisé sous le nom de Tanakan) mais ils mettent en avant l'utilité de cette prescription pour maintenir le fil avec le patient, persuadé qu'il serait difficile à une personne d'admettre qu'elle est correctement suivie sans ressortir avec une boite de quelque chose.

Ça pose la question de la prise en charge de ce type de patient (de la place des psychologues dans l'accompagnement de ces personnes) mais aussi de l'éducation des patients, de manière générale, face à la maladie.

Peut être ferions nous bien de rembourser l'accompagnement neuropsychologique de ces patients plutôt que le Tanakan...

Après, si l'on admet pas qu'il existe une phase à risque mais que dans ces situations là, le patient est déjà atteint par la maladie d'Alzheimer dans une forme pré démentielle, les résultats n'ont plus rien de surprenant je trouve... mais c'est peut être un autre débat.

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