L'hippocampe de ces Mesdames..
Il faut quand même admirer le travail de cette équipe de chercheur de New-York, intéressée à analyser l'effet des fluctuations hormonales lors du cycle menstruel sur le cerveau, en particulier sur l'hippocampe. Il ont donc fait passer à 21 femmes (22 à 35 ans) deux examens d'IRM (VBM ou voxel-based morphometry), le premier lors de la période postmenstruelle (avec de forte concentration d'œstrogène) et le second durant la période prémenstruelle (durant laquelle le niveau d'œstrogène est bas). L'ordre des séances d'IRM était inversé chez la moitié des participants.
Les résultats ont démontré une augmentation spécifique de la densité de matière grise dans les régions hippocampique et parahippocampique droite dans la période post-menstruelle, de même qu'une diminution de cette densité dans les noyaux gris centraux droits durant cette même période. Une mesure de mémoire verbale a aussi montré une amélioration significative de la performance dans la période postmenstruelle comparativement à la période prémenstruelle. Les auteurs prétendent qu'il s'agit de la première étude démontrant la plasticité cérébrale associée au cycle menstruel.
Je ne sais pas si c'est surtout cet apport scientifique qu'on doit reconnaître ou plutôt leur courage, considérant que la moitié de leurs participants remplissaient les critères du DSM-IV de désordre dysphorique prémenstruel (rassurez-vous Mesdames, la présence ou non de ce « désordre » n'a pas d'incidence sur la plasticité cérébrale dans cette étude) !
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