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Quand le Réseau Mémoire Aloïs fait sa publicité


Je suis tombé sur une etonnante publicité visuelle pour Le Réseau Mémoire Aloïs sur Dailymotion. Le réseau met donc en images l'histoire de deux personnes âgées : M. Rapido et M. Parapido, l'un bénéficiant du réseau, l'autre d'une consultation mémoire hospitalière...

Sur la forme, l'histoire me semble vraiment longue et les bruitages sont agaçants assez rapidement.

Sur le fond, je trouve vraiment maladroit d'opposer deux systèmes de prise en charge avec des données caricaturales sur certains points (8 mois pour consulter un neuropsychologue à l'hopital...), le destin des deux personnes âgées, l'une (réseau Aloïs) allant bien, l'autre (qui a été orientée à l'hopital) étant visiblement à bout de souffle, etc. Je me demande si dans les années qui viennent, avec les mutations du système de santé, nous verrons arriver sur nos écrans de télévision des publicités des publicités pour tel ou tel hôpital, un peu à la manière des grandes marques qui se battent à coup de comparatif.

3 Commentaires


Commentaires recommandés

Coralie.R

Posté(e)

Je n'ai pas accès à Dailymotion au boulot, mais ta description me surprend également !

D'autant plus que c'est faux : venez me voir en consultation mémoire, y'a pas 8 mois d'attente mais 2 au maximum !

Et contrairement à bcp de consult' (moi aussi je caricature) où on donne un diagnostic et on lâche le patient dans la nature, on les suit très régulièrement, on leur propose un HdJ et un AdJ, on a la famille au téléphone 10 fois si il le faut, et on les rappelle quand ça fait longtemps qu'on a pas de nouvelles (enfindans la mesure du possible)...

J'ai bien fait ma pub ?? :p

Cerison

Posté(e)

Travaillant pour un réseau de la mémoire ainsi qu'au sein d'un centre mémoire alliant ainsi ces deux exemples, j'ai regardé avec attention cette "publicité" (sans son... j'ai déjà l'image à l'hopital, c'est déjà ça )

Le soucis se trouve dans un premier temps chez le médecin généraliste qui n'oriente pas cette personne et le laisse rentrer au domicile alors qu'il existe une plainte. Il y a un travail qu'Aloïs pourrait faire là dessus!

D'autre part, il est vrai que les délais peuvent être longs pour avoir un rendez-vous avec le neurologue puis avec le neuropsychologue, mais tout va dépendre des hopitaux et des centres. Pour ma part, les délais ne sont pas aussi importants ici. Et il existe des prises en charge qui sont mises en oeuvre suite au diagnostique.

J'ai l'impression de voir une pub pour un hypermarché,dont je ne citerai pas le nom, comparant les produits chez ses concurrents. On est dans le domaine de la santé et non dans la vente!

Et si mon souvenir est bon, le bilan neuropsychologique est payant chez Aloïs... ce qui n'est pas le cas pour tous les réseaux (sans faire de pub). On peut comprendre que les gens ne peuvent pas payer des rendez-vous chez le neurologue puis avec un neuropsychologue.

Moon

Posté(e)

Je me permets d'intervenir, travaillant au sein du Réseau Alois. Je comprends que cette vidéo puisse interpeller.Elle a été réalisée dans le cadre de la soirée de Gala récemment organisée, afin d'illustrer les résultats d'une étude menée comparant la population diagnostiquée en ville et celle diagnostiquée à l'hôpital. Elle illustre les missions que se donne le réseau à savoir proposer un diagnostic rapide (en terme de délai de rdv) et précoce (diagnostic posé à un stade léger). Elle a, c'est vrai, un caractère de lobbying. Malheureusement, cela devient une chose nécessaire à l'heure actuelle afin de pérenniser les financements. Nous pouvons bien sûr discuter des moyens employés. Je vous invite davantage à regarder les vidéos qui sont associées reprenant les éléments de la conférence de presse de cette soirée.

Il est vrai qu'il faut développer la formation des médecins généralistes à ce sujet et aussi les sensibiliser. C'est l'une des missions du réseau justement, par le biais des formations qu'il propose tous les trois mois aux médecins généralistes. Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire.

Concernant le coût de la consultation neuropsychologique, il est demandé au patient une participation de 25e. Cette participation ne s'applique pas aux patients bénéficiant de la CMU ou à faibles ressources.

Pour finir, l'idée du Réseau n'est pas de s'opposer à l'hôpital, mais de proposer une alternative et donner les mêmes chances de diagnostic aux patients suivis en ville, sans obligatoirement passer par la case hôpital. Le Réseau développe d'ailleurs de nombreux partenariats avec les CMRR franciliens, par exemple en donnant la possibilité aux patients suivis en ville d'avoir accès aux protocoles de recherche.

Il y a encore de nombreuses choses à développer et à améliorer. Je serai d'ailleurs ravie de pouvoir échanger avec d'autres psychologues exerçant au sein de réseaux mémoire.

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