Memoire de travail et capacites cognitives chez les sujets porteurs d'un syndrome de Down
Dans un article publié en mars 2009 dans Child neuropsychology, des chercheurs italiens du département de psychologie développementale de l’Université de Padova, se sont intéressés plus spécifiquement au rôle de la mémoire de travail auprès d’un groupe de 20 enfants porteurs d’un syndrome de Down (SD).
Silvia Lanfranchi, Olga Jerman et Rezo Vianello ont cherché à savoir si le déficit de la mémoire de travail verbale de cette population était indépendant ou bien la conséquence de leurs difficultés verbales plus globales. Dans cette étude, les sujets SD ont été appariés à 20 sujets typiques sur la base leur vocabulaire réceptif et à 20 sujets typiques sur la base de leur Quotient Intellectuel Verbal (WPPSI). Les trois groupes ont réalisé une batterie de 6 épreuves de mémoire de travail (3 verbales et 3 visuo-spatiales), la partie performance de l’échelle de Wechsler ainsi qu’une épreuve de pensée logique. style="margin: 4px 10px 6px 4px; box-shadow: 1px 1px 10px #555">
Les résultats suggèrent que les patients SD présentent un déficit de la mémoire de travail qui porte à la fois sur l’administrateur central et sur la boucle phonologique. Cette dernière composante serait indépendante du déficit des capacités verbales globales. Les auteurs proposent que chez les enfants porteurs d’un syndrome de Down, le développement de l’administrateur central se fait sur un rythme plus lent et de façon différente des enfants qui présentent des compétences verbales similaires.
Cette étude mérite bien sûr d’être complétée auprès d’un plus grand nombre de sujets et pour des groupes d’âges étendus mais on peut penser qu’une remédiation ciblée de la mémoire de travail verbale pourrait apporter des bénéfices à cette population, notamment dans l’enrichissement du stock lexical et de la compréhension verbale.
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